What's the fuck is wrong with you ?!

Si c’est ma tête qui vous revient pas, vous pouvez toujours aller roupiller dans le couloir.

Linnae paraît plus jeune que son âge, sa taille avoisinant le mètre soixante. Sa corpulence pourrait être assimilée à quelque chose de fin, sans véritablement de muscle visible de par son handicap et présente des formes discrètes qu'elle pourrait facilement dissimuler. Sa peau quant à elle, semble pâle, comme si elle avait manqué de sortie durant son vivant. Elle dégage bien souvent une aura bienfaisante, ainsi qu'une odeur florale.

Si elle devait se décrire, se serait en commençant par tracer les lignes de son visage, arrondies, encore juvénile entouré par une chevelure blonde presque platine. Pour son gabarit, ils sont extrêmement longs, atteignant ses mollets sans aucune difficulté. C'est étonnamment ce qui attire le regard des inconnus sur sa propres personnes, se demandant comment elle peut les entretenir comme elle le fait avec cette longueur. Sa main se posant doucement sur le sommet de son crâne, où un épis se porte fièrement sur le haut de son crâne et que deux tresse à moitié faites se posent souplement sur ses épaule et le haut de son buste. Elle descend finalement et pose le bout de ses doigts sur deux mèches rebiquant à hauteur de ses yeux puis les rapprocha de ces derniers où sa frange est longue, camouflant sans trop déranger la demoiselle. Parlant de ses yeux, il n'est pas rare qu'elle les garde ouvert malgré la différence qu'ils ont avec des yeux normaux. Etrange, ils ne comportent pas de pupilles et montrent clairement que la demoiselle y voit comme dans un four, c'est à dire absolument rien du tout. Pourtant lorsque la gêne de sentir son « regard » sur la personne devient gênant elle est capable de les garder fermer, de toutes façons, cela ne changera rien pour elle. Et puis cela semble rester un moyen de connaître parfois ses sentiments grâce à leur ouverture, ou l'emplacement de ses iris, leur donnant par la même occasion un air encore « vivant ». Elle continue de baissant ses doigts de pianiste, traçant du bout de son index son nez légèrement pointu, avant de redescendre sur son philtrum puis ses lèvres, assez fines.

Contrairement à l'année de sa mort, la jeune fille ne porte plus que des vêtements modernes ayant retirer tout l'ancien. Malgré sa vue manquante, elle se base sur son touché pour en connaître les formes et surtout leur douceur. Elle se fiche de la couleur et du sexe qui devrait porter le vêtement et ne porte aucune attention à celle-ci.  

Ashes to ashes, dust to dust...

« Moi, je m'en fous, si on me force à y retourner, je retiens ma respiration jusqu'à ce qu'on arrête de me forcer à y retourner. »

Difficile de savoir faire quelque chose de manuelle lorsque l'on y voit rien, n'est-ce pas ? Pourtant et lorsque cela est possible, Linnae fait tout pour arriver à ses fins sans avoir besoin d'aide. Ca serait peut-être vrai de dire qu'elle a pourtant peur de devenir un fardeau pour quelqu'un, de se dire que si une personne l'accompagne, ce n'est que par pitié, ou même par compassion. Il est aussi vrai qu'elle n'est d'aucune aide lorsqu'il faut se déplacer ou se diriger. Mais pour ça elle n'y eut rien. Ce qui est étonnant de sa part, c'est que si elle avait la permission de retrouver la vue, elle ne la prendrait pas. Parce qu'aussi étrange qu'elle est, la jeune fille ne veut aucunement retrouver la vue, ne souhaitant pas revoir la lumière du jour pour des raisons qui lui appartiennent.

Tête de pioche, un poil trop franche et taquine, elle n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, malgré son handicap. Après tout, quelqu'un devrait savoir se défendre avec des mots et non avec des coups puisque de toutes façons elle n'est pas violente pour un sous. Elle ne cherche pas à se faire des amis et évite de se prendre d'affection pour quelqu'un ainsi elle pense que cela lui évitera des mauvaises surprises.
Parfaitement consciente que sa cécité n'est pas toujours mise de côté, et qu'elle déteste ça en plus de gêner les personnes lorsqu'ils font une bourde qui l'amuse plus qu'autre chose, elle ne s'embête pas outre mesure à rire de son erreur sans s'en vexer. Linnae ne veut pas être plainte, se plaisant comme elle est. Son plaisir est d'entendre les instruments de musique en action. En effet, la demoiselle possède l'oreille parfaite, un élément lui permettant de reconnaître et de jouer un morceau en ne l'ayant entendu qu'une seule fois. On pourrait dire également qu'elle a une mémoire qui pourrait être qualifié de normale pour une aveugle et ainsi éviter d'oublier les choses un petit peu trop vite. D'ailleurs, elle garde souvent et lorsqu'elle le peut, une attitude stoïque, qui la poussera à accepter tout évènement qui pourraient lui arriver, même les plus étranges. Cette façon de faire lui est souvent reprochée par ses proches, puisque celle-ci l'entraine à "oublier" sa propre personne pour les autres, même si cela lui permet d'affronter des évènements et de les accepter plus facilement et plus rapidement que les autres, même si c'est elle la victime. Ce qui est assez déstabilisant en sachant qu'elle n'aura aucunement peur de mourir ou d'affronter certains problèmes. Mais cela n'est pas à pousser jusqu'au point d'être réellement suicidaire, elle ne le fait pas parce qu'elle recherche la mort, mais bien pour les autres. Depuis l'évènement traumatisant de la mort de son frère elle est devenue ainsi, ayant tout de même gardé une peur phobique des étendues d'eau en général.

Linnae, se fiche littéralement de ce qu'est son interlocuteur, tant qu'il ne lui a rien fait, elle ne lui fera rien, ne lui en voudra pas, il sera donc rare de la « voir » regarder quelqu'un qui lui est inconnu de travers. Et en parlant de regard, elle est totalement aveugle au moindre signe de drague, ou même de matage, pas que ce soit un signe de "je-m'en-foutiste", la jeune brune ne s'en rend tout simplement pas compte. Après que ses mains soient devenues ses « yeux », la demoiselle essaie toujours d'avoir quelque chose pour les garder propres et ainsi se permettre de toucher le visage de la personne qu'elle connait lorsque celle-ci lui permet.

Pour le reste, il faudra voir.

Tell me a funny fucking story.

«Tout ce que nous avons à décider, c'est ce que nous devons faire du temps qui nous est imparti. »

Linnae est née en Norvège, deuxième d'une fratrie de trois personnes, deux garçons et elle-même, on pourrait presque penser que sa famille fut maudite à partir de cette génération. Les trois jeunes enfants n'avaient pas pu rêver mieux, sans être extrêmement riche, les Soren pouvaient être heureux avec ce qu'ils avaient. Enfin, c'est ce que tous pouvaient penser, tous ne pouvaient pas prévoir ce qui aller arriver à la petite fratrie, sans leur laisser une chance de s'échapper à ce funeste destin. Même si le dernier aurait pu faire espérer au contraire. Le mal frappa bien trop tôt chez eux.

Alors que la demoiselle âgée de 5 ans se baignait tranquillement dans le bain avec son plus jeune frère, lui-même âgé de 4 ans. Alors qu'elle sortait et commençait à se sécher, celui-ci glissa sur le sol du récipient, se noyant sans même que la demoiselle ne s'en rende compte, pensant qu'il la faisait marcher, comme il avait l'habitude de le faire. Elle esquissa un petit sourire avant de lui demander d'arrêter, alors que ses mouvements se faisaient moins virulents comme s'il perdait de la force au fur et à mesure que les secondes passaient. Leur mère passant dans la salle d'eau pour demander aux plus jeunes de sortir et se dépêcher pour assister à la compétition du plus âgé, se précipita dans la baignoire pour le ramasser, criant sur la petite et lui demandant pourquoi elle n'avait rien fait pour sauver son frère. Linnae ne compris qu'à cet instant qu'il n'y avait jamais eu de jeu cette fois-ci et qu'elle ne jouerait plus jamais avec lui. Les larmes coulèrent d'elles-même sur ses petites joues. Sa mère devant elle serrait le bambin en le berçant, malgré son état. La famille fut en deuil à partir de ce moment là, bien que la mort ne soit jamais remis sur la faute de la petite qui étonnamment ne fut nullement renié par ses parents ou son frère, bien au contraire. Elle devint plus renfermée, ne cherchant plus à se faire des amis pour ne plus avoir à souffrir. C'est à cette période qu'un nouveau changement se mit en place dans a vie. Sans doute à cause de cette événement traumatisant, mais Lin avait commencé mois après mois à ne plus y voir. Après avoir passé des examens, ils furent sur d'une chose, ce changement qui était en train de s'opérer sur la jeune fille allait devenir irrémédiable.

Pendant deux ans, la jeune fille dû subir l'aveuglement progressif. Sans qu'elle ne puisse rien y faire. Ses parents prièrent ce qu'ils connaissaient pour que cela n'arrive pas. Pourtant, la demoiselle s'y était résignée et était presque prête à passer la ligne. Ce fut dans l'année de ses 7 ans que finalement elle ne vit plus que du noir. On lui avait appris le braille et bien que certaines personnes auraient pu trouver ses parents et plus particulièrement sa mère de dure, il n'en fut rien, Linnae la remerciant de l'avoir laissée se débrouiller lorsqu'elle chutait, malgré ses pleures et ses réclamations. Quant elle fut en âge de comprendre, elle apprit que ce fut aussi du pour elle qui devait regarder son enfant dans le besoin sans devoir bouger le petit doigt.

La jeune aveugle reçut aussi une formation musicale, où l'on put découvrir son don de l'oreille parfaite. Elle y resta pendant un long moment, apprenant à jouer de la flute, de la guitare, du piano et de la harpe. Quand elle revint dans le foyer maternel, la demoiselle avait pourtant gardé cette phobie de l'eau se contentant de doche rapide ou l'eau ne la touchait que quelques instants. Elle profitait de son temps pour jouer et faire profiter les gens, bien que ce soit de façon bénévole dans la rue, certains venaient déposer quelques pièces devant son nez. C'est ainsi qu'un petit groupe s'approcha d'elle, sans chercher à s'approprier ses capacités. Elle devint petit à petit moins farouche envers eux, bien que gardant certaines distances avec eux. Restant avec eux, sur le bord du ponton, effrayée d'entendre l'eau lorsque l'un de ses camarades venait à plonger dans l'eau, la demoiselle ne vint jamais leur avouer cette peur d'aller dans l'eau, ne sachant même pas nager. Les rires et autres bruits ne firent qu'endormir le plus grand danger de la demoiselle. L'un des amis vint l'attraper et la porter comme si elle était une princesse avant de courir pou sauter brusquement dans l'eau, alors que la demoiselle était encore pourtant toute habillée. Lorsqu'elle sentit qu'il la lançait dans le vide, un cri s'échappa de sa gorge, les bras et doigts tendus pour attraper n'importe quoi et revenir sur la terre sèche. Malheureusement, la sensation peu à peu plus présente de l'eau dans son dos lui firent peur et c'est la bouche ouverte qu'elle tomba complètement dans l'eau buvant la tasse et s'étouffant avec l'eau, finissant par se noyer. Elle se sentit partir doucement, mais aucune main ne vint attraper la sienne de son vivant et lorsqu'elle fut sortie de l'eau, qu'on pressa sa poitrine dans le but de faire sortir l'eau et refaire battre son cœur, rien ne changea. L'âme de Linnae vit tout ça, sans chercher à revenir dans son corps, voyant pour la première fois ses amis ainsi que sa famille, appelée d'urgence, avant de disparaître vers le royaume des morts.