« Un rêve devient éphémère quand la mort nous rattrape... »
Une jeune femme dans son kimono traditionelle était assise comme tous Japonais avaient l'habitude d'être. Devant elle, se trouvait un couple légèrement âgé dont les viages commençaient à être marqués par de délicates rides. Tous les trois dans la même posture, et dans un silence qui régnait dans une petite salle. Entre eux, un simple espace qui était recouvert de photographies et de paperasse. Tous des hommes. L'homme prit une image avec sûreté, comme s'il savait que c'était celle-ci qu'il allait prendre parmi toutes les autres. La dame se trouvant à côté de lui, semblait ne servir que de décors. Elle ne disait rien. Elle regardait et écoutait simplement avec un regard imposant mais raffiné. La demoiselle qui était seule de son côté, se contentait de regarder ce que l'homme allait lui montrer. Elle possédait des yeux vides, elle était docile préférant de rien dire. Il était de toute façon préférable de pas contrarier le monsieur. Celui-ci avait des traits sévères et menaçant. L'atmosphère qui se répendant dans cette pièce n'était pas du tout chaleureuse. Cette jeune colombe allait avoir un mariage forcée.
La mariée était à présent dans sa tenue blanche. Au Japon, le blanc était la couleur réservée au mariage pour la mariée et pour le deuil. Dans son kimono qui représentait sa pureté et tout le tralala qui allait avec, elle était habillée d'une façon inhabituelle. Il était évident en la regardant, qu'elle allait être mariée. Cependant, son visage n'était en coordonance avec cet événement. De toute façon, les mariages à ce moment-là n'étaient pas vraiment unis par l'amour. Un mariage était un accord pour un intérêt commum. Aucun sentiment ne se refletait sur son minois, telle une poupée. Même si on pouvait se douter que la joie ne serait pas au rendez-vous chez cette future femme, on pouvait supposer qu'elle aurait une pointe de tristesse voire de dégoût. Non, rien n'était présent. Elle s'était sûrement fait à l'idée que son destin ne lui appartenait pas. Et ce, depuis fort longtemps.
Dans une maison traditionelle et grande, un couple y était installé. Les deux tourteaux étaient plutôt jeunes. Mais ils ne semblaient pas montrer un quelconque intérêt envers l'autre. L'atmosphère qui régnait dans cette demeure était froide. Aucune chaleur ne se dégageait de cette habitation. Chacun faisait sa vie tranquillement comme si leur mariage n'était qu'une étape dans leur vie qu'ils avaient enfin franchi. Le marié continuait son travail comme toujours et la femme s'occupait de la maison. Les seuls moments qu'ils partageaient de temps à autre était le moment qui se nommait « repas ». Ils ne dormaient jamais ensemble, sauf quand leurs géniteurs étaient de visite. Ils n'échangeaient que des mots banaux entre eux, servant juste à communiquer le strict minimum d'une vie collective. Cependant ce couple était fidèle, il ne cherchait pas un amour véritable ailleurs. Comme si leur vie actuel leur suffisait. Néanmoins cette habitude banale avait été pertubée par une seule et unique discussion.
Les parents s'étaient réunis pour rendre visite à leur enfant, ceci n'était qu'un prétexte pour voir si le couple allait bien. Bien qu'il ne jouait qu'un faux jeu, celui de femme-mari. Leurs acsendants n'y voyaient que du feu, il fallait dire que le binôme avait pris l'habitude dans leur vie respectif de jouer un rôle. Mais le rôle que ces deux-là allaient devoir interprêter n'étaient pas comme les autres. Néanmoins, au fond d'eux, ils savaient qu'un jour ou l'autre ce moment allait arriver. Cela était juste dur à croire que c'était maintenant qu'ils allait devoir monter la marche supérieur. Le duo avait juste répondu par un sourire et qu'il allait y réfléchir. Les anciens étaient heureux d'entendre qu'un futur héritier allait faire l'apparition dans quelques années. Une fois que les géniteurs étaient partis, une sorte de réunion se fit directement entre les deux personnes. Ils en étaient venus à la même conclusion.
Toujours dans cette grande maison où le vent passait à son aise. La température n'avait pas changé néanmoins, l'ambiance lui avait pris une tournure différente. On se sentait plus à l'aise, comme se devait être une maison où des amoureux étaient logés. Effectivement, la femme et l'homme avait pris le temps de mieux se connaître, de cohabiter ensemble. Il se trouvait que le mari n'était pas quelqu'un de sévère comme était souvent la plupart des hommes. Il était doux, attentionné, chaleureux. Et malgré son air impassible, la fille était une personne souriante et ouverte. Ce fut ainsi qu'ils trouvaient que leur foyer était meilleur. Ils prenaient du bonheur à y rentrer pour l'un et à en prendre soin pour l'autre. Cette demeure était devenue leur cocon. L'amour n'était peut-être pas encore présent, mais le lien qui les unissait, était grand. Depuis 2 ans ils étaient unis par une cérémonie de pacotille qu'ils maudissaient mais qui avec le temps, cette haine s'appaissait. Et cela faisait juste quelques mois qu'ils s'étaient enfin parlés correctement. La marche pouvait être franchie sans regret.
Son ventre était ballonné. Elle était enceinte. Au fil du temps qui défilait doucement, son ventre prenait de l'amplitude. Voire un peu trop pour un enfant, on en avait déduit qu'elle portait en elle deux bambins. Ce fut une grande nouvelle, tout le monde pensait que les héritiers seraient des garçons ! Sans penser un seul instant qu'une fille pouvait y sortir. Même les mariés souhaitait des jumeaux... Un enfant non désiré allait naître sous ces espoirs pesant.
Aujourd'hui était un grand jour, la naissance des jumeaux allait avoir lieu. Tout le monde était réuni et une équipe médicale était auprès de la futur mère. Ce fut une lutte sans merci que la femme effectuait, son mari ne pouvait pas rentrer dans la salle. Les médecins lui avaient formellement interdit l'accès. Sa douleur se transmettait dans toutes la maison par des cris aigüs et incessants. Puis plus rien, le silence. Tout le monde se rua devant la porte mais elle ne s'ouvra pas. Pourquoi ? Tout le monde voulait avoir des nouvelles. Néanmoins il fallait se rappeler que la mariée devait accoucher de deux enfants. La porte s'ouvrit légèrement, juste assez pour qu'on ne puisse voir que la tête d'un des hommes de l'équipe. Il leur annonça simplement que pour l'instant tout allait bien, c'était un gaçon cependant la dame n'avait pas fini. Il lui en restait encore un. Elle avait désiré une petite pause même si celle-ci s'avérait courte. La porte se referma accompagnée des hurlements. La tension ne faisait que monter dans la demeure, lors d'un accouchement il arrivait que la femme mourrait. Après des minutes qui ressemblaient à des heures, tout bruit avait cessé. Personne ne bougeait, n'attendant que le signal de l'équipe médicale. Celle-ci au bout d'un quart-d'heure ouvrit grandement la porte. Il était évident que seul le père était attendu en premier. L'homme annonça qu'il voulait savoir comment allait sa femme. Elle se portait bien, elle état juste épuisée. Il s'avança vers la combattante qui en le voyant avait le sourire aux lèvres. Elle avait sur son torse, un des enfants. Ce qui avait eu un effet de contentement sur le mari.
« Il est magnifique... »
Son chéri avait acquiescié mais il se demandait où était l'autre bambin. A cette question, sa femme ne réagit pas. Il trouvait son état bizarre cependant il s'était qu'elle n'avait sûrement pas dû attendre sa question dûe à la fatigue de cette épreuve. Ce fut un des médecins qui lui répondit avec un visage contrarié. Il lui tendit le bébé que le chéri prit délicatement dans ses bras.
« Hum... Monsieur, votre femme semble légèrement rejetter cette enfant... »
Le mari ne comprenait pas un tel comportement, elle n'était pas comme cela. Il regarda tendrement l'enfant après avoir compris le pourquoi. Pendant un instant, lui aussi avait eu un moment de rejet envers cette enfant. Ce n'était pas réellement voulu, c'était comme instinctif. Le bambin qu'il tenait dans ses bras était une fille. Dans le couple, voilà ce qu'il redoutait le plus. Mais heureusement que l'autre jumeau était un garçon. Le médecin comprenait bien leur sentiement. Or il lui demanda de ne pas rejetter cette belle fillette. Le père ne répondit rien, et se contentait de la tenir comme s'il en était obligé. Il ne pensait qu'au discours des aïeuls qui répétaient tout le temps et sans cesse qu'un enfant de sexe masculin était primordial. Ici, la femme n'avait pas sa place. Même les femmes le savaient, certaines se maudissaient d'être ainsi et ne voulaient pas procréer d'autres êtres qui leurs étaient semblables. Il restait encore une étape après l'accouchement, les prénoms.
« Quels prénoms souhaitez-vous donner à vos enfants Monsieur Madame ? »
« Daiki pour lui ! »
Il était évident qu'ils n'avaient prévu que des prénoms d'homme. Daiki... Ce prénom signifiait « Grand espoir ». Ils attendaient beaucoup de leur fils. « Heureusement » que la femme avait pensé quand même dans sa tête à un prénom féminin. Sans connaître l'avis de son mari, elle sortit tout à fait naturellement le prénom de...
« Yamiko pour l'autre. »
Un silence de mort se fit dans la petite salle, le medécin qui se devait d'écrire leurs noms dans le registre se trouvait bloquer à l'écoute de ce prénom. Même l'homme était étonné mais ne dit rien, le prénom de « sa fille » ne lui tenait pas plus à cœur qu'elle. Le médecin leur demandait s'ils étaient sûrs de ce prénom, mais rien à faire, ils n'allaient pas changer l'avis de la mère. Soit, le médecin laissa tomber et nomma officiellement la fillette, Yamiko, « Fille des tènèbres ». Il connaissait à vraisemblablement la vie que l'enfant allait connaître. Il aurait voulu la prendre avec lui or il savait que cela ne serait pas facile pour lui aussi. C'était comme si son nom sonnait bien à l'éxistence qu'elle allait mener. C'était ainsi que l'équipe médicale quitta la maison pour laisser les familles tranquilles avec les bébés. Personne ne prêtait réellement attention à la petite fille et au fils des jours elle le sentait. Il ne fallait pas sous-estimé un poupon, très jeune il savait à quoi il avait affaire. Celle-ci pleurait et criait comme tout bébé. Mais au fur et à mesure que les journées défilaient, elle se calmait. Elle savait de toute façon qu'on allait s'occuper d'elle même si ce n'était que le strict minimum, elle recevait au moins quelque chose. On offrit un grand nombre de présent pour cette naissance, Yamiko en recevait aussi. Pas tout le monde la détestait évidemment. C'était un enfant comme les autres, à un point près. Avec le temps, même les anciens s'étaient faits à l'idée qu'elle était un membre de la famille. Il n'y avait rien à faire contre de toute façon, et puis de toute façon Daiki était présent. Cela suffisait pour ces gens-là.
Yamiko avait la chance que ces deux grand-mères s'occupaient un peu d'elle, bien qu'elle aurait aimé avoir deux petit-fils. Elles voulaient que cette demoiselle connaisse l'amour. Aussi minime soit-il. Car elle ne pouvait pas rester avec elle. Cette enfant n'était pas celle qui était attendue, alors dans la famille tout le monde était assez perplexe envers elle. Heureusement que Daiki était là pour elle, malgré tout, les deux jumeaux jouaient souvent ensemble. Ils étaient inséparables. Ils s'aimaient beaucoup. Mais la préférence se fit de plus en plus prononcer surtout quand ils grandissaient et qu'ils étaient en âge de mieux comprendre ce qu'ils les entouraient. Il est vrai que Yamiko connaissait des moments où elle destestait son jumeau mais elle se rendit très vite qu'elle ne devait pas. Elle aimait beaucoup et c'était son point d'attache dans cette maison pourrie jusqu'à la moelle. De plus, ce n'était pas de la faute de Daiki que cette préférence avait lieu. C'était la faute de cette société.
Un précepteur venait à leur maison pour leur apprendre les fondements de la vie et un peu de tout. Les deux jumeaux possédaient quelques matières communes qu'ils appréciaient grandement. Tous les deux étaient intelligent néanmoins Yamiko se trouvait être plus intellectuelle que son frère.Tandis que Yamiko suivait des cours pour bien servir le thé, pour faire de l'Ikebana (composition florale) ou encore pour faire Koto (instrument traditionel) et il existait un grand nombre de cours réservé aux demoiselles. Son frère avait des leçons de gestion, ou encore des leçons de combat. Yamiko parfois regardait son frère faire de l'arts martiaux, elle aimait beaucoup le regarder. Ce garçon brillait de milles feux, c'était son rayon de lumière dans cette maison. Contrairement à elle qui était assez sombre, elle ne parlait pratiquement jamais. Juste pour dire le strict minimum, si elle pouvait réduire la longueur de ses propos elle le faisait. Elle ne voulait pas perdre son temps ou même sa salive pour des gens qui ne préoccupaient pas d'elle. Elle réservait ses longues paroles à Daiki même si celui-ci parlait beaucoup plus qu'elle.
Yamiko se disait qu'elle était chanceuse, elle avait droit à un enseignement digne de ce nom malgré son traitement affectif. Puis sa famille n'était tellement riche mais possédait le nécessaire voire un peu plus. On pouvait dire qu'elle était aisée, oui. Ses parents avec le temps commençait à tomber amoureux. C'était autour de leurs enfants qu'ils s'étaient rapprochés et mis à ressentir ce besoin de l'autre. Bien que Yamiko devrait les détestait. Elle les trouvait beaux, oui. Même si ils étaient la source de sa tristesse et bien d'autres tourments. Elle était le témoin de leur amour fleurissant, elle savait que l'amour dans un couple n'était pas ce qu'il y avait en cette époque. La plupart des mariages n'était qu'un arrangement entre les familles, de plus la famille de la fille se devait de donner une dot en plus de leur fille. Voilà une des raisons qui mettait l'amour parental sur une balance. Une femme aussi ne servait pas à grand chose, elle ne faisait qu'attendre que l'argent vienne. Bien sûr certaines travaillaient, mais une grande partie n'était bonne qu'à marier. Et dans une famille qui n'avait pas les moyens de faire ce qu'il souhaitait, le moindre revenu était important et la moindre bouche à nourrir aussi. On n'apprenait pas tout cela en cours mais Yamiko avait une réflexion étonnante, elle se questionnait. Seulement à elle. Elle ne pouvait pas demander à quelqu'un d'autre, juste à elle et aux livres.
Daiki, un jour, fit son petit curieux et alla demanda des renseignements à ses parents. Pour une fois il n'avait pas fait part de son questionnement à sa soeur. Évidemment il fut accueillit avec un sourire de la part de ses géniteurs, toutes questions étaient la bienvenue. Enfin c'était ce qu'ils pensaient mais il ne s'attendaient pas de tels interrogations...
«Ma, Pa, qu'est-ce que cela signifie «Daiki»?»
«Oh eh bien mon chéri, cela signifie simplement «Grand Espoir »» avait-elle répondu à ce jeune garçon.
«Oooh c'est beau !!»
C'était avec un sourire rayonnant que le garçonnet complimentait le prénom choisi par ses parents. Il avait même réussi à faire décrocher un léger sourire à sa semblable. Il était si naïf, elle le pensait réellement. Ce qui n'était pas plus mal car ainsi le bonhomme n'aurait pas vraiment à souffrir. L'innocence enfantine est quelque chose de si magnifique et quelque chose qu'on ne peut obtenir même si on le voulait à un prix inestimable. Mais ce que n'avait pas prévu cette famille, c'était
celle-là de question.
«Et.. Ça veut dire quoi Yamako? ♪»
Dans ces paroles, il y avait une parti si enjouée et si innoncente... Ce qui provoqua un silence et Yamiko se mordit légèrement la lèvre. Il fallait s'y attendre mais elle s'était entêtée à se dire qu'il ne pouvait pas la poser. Ses parents-eux, ne s'attendaient pas à une telle question et dissimulèrent leur quiétude derrière un sourire mal-formé. Yamiko riait intérieurement, elle se moquait d'eux. Même si elle pouvait éprouver de l'admiration envers eux, la part d'ombre qui planait autour d'eux était quelque chose qui restait ancrée en elle. Le jeune Daiki attendait patiemment, fidèlement avec le sourire sans rien se douter. Au bout d'un moment la mère qui avait choisi personnellement son prénom, ouvra la bouche avec assurance. Yamiko savait qu'elle allait s'en sortir, elle était douée pour ça et puis duper son jumeau n'était pas quelque chose d'ardu.
«Oh.. Pour Yamiko, il n'y a pas de signification mon poussin. Cela sonne bien non? C'est tout»
Yamiko avait envie de vormir à la vue du sourire de sa mère. Elle avait un sourire si faux, bien sûr cela ne voyant pas. Cependant Yamiko avait appris en observant ses proches leurs habitudes leurs mimiques. C'était une grande observatrice. Elle se rappelait de moment pas réellement important voire insignifiant. Elle avait une mémoire assez développée mais ce n'est le sujet du moment. Daiki prit du temps pour réagir, comme si cette réponse ne lui convenait pas. C'était normal de toute façon. Quelle triste réponse.
«Oh.. Je vois»
Le garçonnet fit la moue, les adultes allaient le réconforter. Or celui-ci leurs tournaient le dos mais il n'avait pas vu cette marque d'affection. Il courra vers sa soeur qui était isolée d'eux. Comme d'habitude il se jetta sur elle sans se souciait si elle aurait pu avoir un quelconque mal. Il était présentement étalé sur elle. Elle était entrain de rire et laissait ses géniteurs dégoûtés. Les jumeaux s'amusaient comme d'habitude. Leurs parents voulaient tellement les séparer néanmoins ils savaient que Daiki allait y mettre du sien. Il aimait trop sa fausse moitié. Les journées passèrent normalement sans vraiment d'incident particulier.
Alors qu'un jour la petite famille allait rendre visite aux anciens, Yamiko avait aperçu son grand-père avec un regard sérieux et impassible. Ils étaient à l'extérieur de la maison sur la terrasse, comme les maisons japonaises traditionelles à l'époque. Il était entrain de s'entrainer au kendo, en répétant le même le mouvement avec son sabre en bambou de haut en bas. Il avait remarqué que sa petite-fille le regardait. Or il n'allait pas s'arrêter pour elle. Yamiko avait l'habitude qu'on ne prête attention à elle. Elle se contenta dans son petit kimono rose de le contempler. Oui, elle aimait vraiment les arts-martiaux. Une fois sa série de mouvement effectuée, le grand-père transpirant s'approcha de la fillette. Cet homme était imposant, même un adulte avait du mal à échanger de long regard avec lui. Mais elle, Yamiko avec ses yeux d'enfant le regardait avec admiration, amour et intrige. Ces yeux, il les aimait. Il lui demanda avec un regard ferme ce qu'elle voulait. Elle lui répondit simplement «Apprenez moi !». Toujours des phrases courtes mais qui expliquait tout. Il y avait de l'intonation, quelque chose qu'elle ne faisait pas tout le temps. Il ne s'attendait pas à cela malgré son regard. C'était une fille et les arts-martiaux étaient pratiqués par les hommes. Mais il n'allait le lui dire car il sentait qu'elle le savait, alors il se contenta de lui répondre «Tu connais ma réponse », suite à ces propos elle effectua un acquiescement de la tête. Alors elle lui demanda si elle pouvait au moins le regarder s'entraîner. Il accepta, il n'avait rien à perdre et rien à gagner. Yamiko était sage et elle ne tenterait pas de le déranger pour essayer les entraînements. Même si le vieil homme savait intérieurement qu'il se serait un jour tenté par la passion de cette petite demoiselle. Il avait quand même accepté sa malicieuse proposition.
Ainsi Yamiko passait chaque week-end chez ses grands-parents, ses parents-eux, cela ne les dérangeaient pas tellement. Ils avaient plus de temps sans elle et rien que tous les trois. Le seul que cela dérangeait était Daiki, c'était du temps en moins pour les deux. Il ne savait même pas pourquoi elle allait là-bas. Ses géniteurs lui disaient simplement qu'ils ne savaient pas, ils n'avaient pas vraiment écouté le motif et n'avaient retenu que le fait qu'elle partirait d'ici de temps en temps. Ce n'était qu'un jour où il demanda à ses parents d'y aller aussi alors que Yamiko était déjà partie. Cela étonna les adultes mais ils ne pouvaient ou du moins ne voulaient pas contrarier le petit prince de la maison. Celui-ci n'avait jamais demandé à sa soeur. Non par peur de sa réaction ou autre. Néanmoins il préférait profiter des moments passés avec elle, même si en vérité il oubliait très vite ses questions en jouant avec elle. Ce fut après ce jour que les deux petits Honda passèrent leur week-end ensemble à contempler leur grand-père s'exerçait à différents arts. Le petit lui n'aimait pas particulièrement cela, il était plus présent pour rester auprès de sa jumelle. Quant à elle, elle était ravie de pouvoir assister aux entrainements et d'avoir son jumeau avec elle. Bien qu'il arrivait que celui-ci participait contre son gré, elle, elle les regardait, avec une certaine envie. Même si elle savait qu'elle ne pouvait pas demander ou faire un certain nombre de chose, elle s'y était faite. Il était vrai d'énoncer que l'art de se défendre, de se battre, de s'exprimer avaient la capacité de faire scintiller ses yeux ronds enfantins. Il arrivait de temps en temps que son frangin l'entraînait dans ses dures péripéties. Bien qu'elle ne pouvait faire que des mouvements basiques, cela lui complait le coeur. Elle s'appliqua avec délicatesse et était assidue à ces quelques heures que la société lui accordait.
Ce fut plus tard qu'un autre enfant vu le jour dans cette petite famille. Pourquoi ? La raison se trouve dans une des visites effectuaient par le couple. Alors que le duo rendait une visite à des amis qui avaient eux aussi des enfants. C'était une famille plutôt nombreuse. Les deux petits Honda étaient restés chez leurs grand-parents. Ce qu'ils avaient vu ? De l'amour familial. Cet amour était réparti de façon équitable, du moins presque. Ici, les filles et les garçons étaient sur un pied d'égalité. En voyant la mère s'amusait à coiffer et à faire plein de chose coquette avec ses filles... Cela donnait envie à la mère de Yamiko. Du côté du père de Daiki, le lien qui unissait son ami et ses fillettes étaient chaleureuses, mignonnes, envieuses. Une fois rentré chez eux, ils avaient décidé qu'il aurait un autre enfant. Que ce bambin soit un homme ou une femme, il n'y avait pas de soucis à se faire. De toute façon il aurait du mal avec une fille mais ils avaient l'impression qu'ils avaient encore beaucoup d'amour à revendre. Pas étonnant, ils leur restaient tout l'amour qui n'avait pas donné à Yamiko...
C'était dans ces circonstances que naquirent Honda Sakura. Une jolie demoiselle qui avait été accueilli avec douceur. C'était encore une fille mais leurs états d'esprit avaient changé. Quant aux autres, tant pis de ce qu'il pouvait penser, les parents du trio ne faisaient plus trop attention. Mais ils avaient tout de même une préférence pour Daiki. Il restera le préféré du couple. Sakura reçut ainsi un peu d'amour paretal et beaucoup d'amour fraternel. Yamiko la gâtait autant qu'elle pouvait, la grande sœur ne voulait pas que sa sœur connaisse la triste. Quant à Daiki, il la chérissait autant. Les trois enfants étaient très proches mais pourtant Daiki préférait sa sœur jumelle avec qui il avait vécu plus longtemps. Malgré l'amour parentale qui se diverfiait, la pensée de changer leur lien avec Yamiko ne leurs avait pas effleuré l'esprit. C'était ainsi que la vie banale des cinqs humains continuèrent...
L'éducation des trois gamins se déroulaient normalement, les week-ends aussi. Plus Yamiko grandissait, plus elle se renfermait. Elle était comme distante, froide, parlée peu, calme et posée. Néanmoins elle savait être chaleureuse avec son frère et sa sœur. Elle se comportait comme une deuxième mère, une confidente, une sœur. Cependant derrière cette image brillante, se développa une facette bien plus lugubre...
Même si son grand-père ne voulait lui apprendre les arts-martiaux. Elle avait trouvé une autre alternative. Elle avait cherché un maître qui voudrait bien d'elle. Elle le trouva, ce professeur. Il était renommé et savait qu'elle avait un grand potentiel. Il avait donné son accord pour ce secret qui était tabou. C'était ainsi que Yamiko commençait à apprendre l'art de se battre. Pendant que sa sœur prenait des leçons de tenue et son frère qui accompagnait de plus en plus son père dans le travail. Yamiko avait choisi d'arrêter certaines leçons pour se consacrer à ses envies. Elle allait souvent en ville et cherchait comment elle pouvait vivre d'elle-même. Et c'était un soir où la lune brillait de mille feux, qu'un chemin se dessina sur sa route banale...
Son maître lui avait fait parcourir un parchemin, lui demandant de venir en urgence le soir-même. Yamiko suivit les ordres à la lettre, et une fois qu'elle atterit dans le donjon. Elle trouva son instructeur souffrant, elle accoura vers lui. Que c'était-il passé ? Elle voulait tout savoir. Elle ressentait de la tristesse et de la colère. Tous ces sentiments grandissaient petit à petit. Un autre maître d'un autre donjon était venu se venger. Son tuteur des arts-martiaux lui confia une triste et sombre requête.
« Venge-moi ». Il savait que c'était une demande égoïste et cruelle, car il réclamait vengeance à des mains innocentes qui étaient celles du femme. Yamiko ferma les yeux, elle allait le faire, elle expira et inspira. C'était décidé (JE M'EN VAIIIIS ♪ *sort*) elle allait se salir les mains pour son professeur. Elle prit avec elle, la lame du maître et se faufila chez son ennemi. Ce qu'elle aurait en échange ? Le soulagement de son proche mais également cette lame et les parchemins secrets. Encore un autre secret tabou entre leurs mains...
C'était d'un coup sec qu'elle ôta la vie de son adversaire. Sans laisser de trace, elle s'en alla. Laissant derrière elle un seul cadavre. La requête qu'elle avait eu était de tuer seulement une personne. Les autres étaient vivants, du moins à peu près. Sa voie, sa vocation était dévoilée. Elle se sentait normale après avoir tuer un humain. Elle retourna vers son maître et celui-ci était mort avec les parchemins dans la main. Elle les prit sans scrupule et ferma les yeux du cadavre. Il fit une prière et des remerciments sincères et profonds pour cet homme respectable qui avait accepté de la prendre sous son aile. C'était avec regret qu'elle le quitta dans la salle noire et vide. Ainsi, le démon à tout faire prit naissance dans les alentours. Légende ou vérité, certains avaient le courage de tenter leur chance. Et de voir leur « voeux » se réalisait en échange de bien. Mais c'était également le commencement de la double vie de Yamiko...
Dans la maison des Honda, on avait annoncé le mariage de Daiki et de Yamiko. Ils allaient se marier. Yamiko savait que ce jour viendrait et ne dira rien. Son futur marié était un européen qui parlait la langue d'ici. Il était renommé et riche. Il voulait bien de la demoiselle, ses parents étaient heureux de savoir qu'un prétendant était présent pour cette fille. Quant à Daiki, il ne souhaitait pas se marier et encore moins que sa sœur se marie avec un pur inconnu. Yamiko tenta de le calmer, elle se fichait bien de ce qu'elle devenait, le bonheur de Daiki et Sakura étaient bien plus importants. Contrairement à Yamiko, Daiki connaissait sa compagne et tous les deux s'entendaient plutôt biens. Et mieux encore, Daiki était amoureux de sa bien-aimée et elle aussi. Ce qui rassura beaucoup Yamiko. Yamiko se maria en première suivi de son frère. Elle quitta enfin cette foutue maison, elle allait laisser Sakura seule mais tout ira bien. Son compagnon et elle s'étaient entendus pour des « règles ». Chacun fera sa vie de son côté. Cependant cette règle qui était vraisemblablement la même que celle de ses parents, quelque chose de différent était présent. Ce jeune européen avait quelque chose de spécial, il arrivait à faire sourire et ricanner Yamiko. Ils s'entendaient merveilleusement bien, un amour commençait à naître.
Yamiko continua sa double vie tranquillement, elle ne tuait pas tout le temps les gens. Il lui arrivait d'aider normalement ses clients, mais elle ne se prostituait pas. Elle restait chez elle tranquillement en attendant son chéri. Et quelques fois quand l'envie lui prenait, elle allait accepter les requêtes des gens. En fait si elle ne tuait pas, elle battait les cibles, les faisait souffir, ou encore les menacer. Car même si elle pouvait faire autre chose, comme aider à porter des affaires, personne n'allait la voir pour ce genre de broutilles. Elle était la faucheuse venue tout droit des enfers. Pour certain c'était une malediction et pour certains c'était une bénediction.
Elle allait rendre visite à son frère adoré qui se portait à merveille et à sa sœur qui était tombé amoureuse. Elle partageaient sa hantise de se marier avec une autre personne que son amoureux. Yamiko se battit alors pour que sa sœur se marie avec son Roméo. Aidée de son frère, les parents n'avaient plus le choix. Yamiko pour une fois se montrait imposante envers ses parents. Ce fut une sorte de surprise pour tous. Même si les enfants se doutaient de son fort caractère mais pas à ce stade. C'était maintenant au tour de Sakura de se marier avec le plus beau sourire. Yamiko était tellement heureuse de voir sa sœur épanouie. Et c'était ainsi que la routine reprit sa place.
Yamiko avait fait part d'une envie à son mari, c'était une première. Elle lui annonça qu'elle voulait partir seule. Sans lui préciser où elle irait mais celui-ci l'accueilla avec un sourire.
« Fais ce qui te plaira Yamiko-Chan ». Il lui répondit cela avec un sourire tendre et envoutant. Elle écriva une lettre pour ses proches. De ce pas, elle s'en alla vers d'autre aventure. Où se rendait-elle ? Vers l'armée. Oui elle voulait tenter quelque chose d'exeptionnelle. Pour éviter tout soupson sur l'identité du démon des nuits, elle avait arrêté depuis pas mal de mois ce travail. Il était évident qu'on allait pas accepté une fille dans les rangs militaires. Pourtant un haut placé la remarqua et accepta de la prendre. C'était ainsi qu'elle allait servir sa patrie dans son uniforme unique pour une femme. Elle ne faisait pas partie des troupes avants mais plutôt d'une troupe secrète. Le temps passa lentement...
Un jeune homme à la chevelure dorée était allongé dans sa maison avec un air triste. Il était seul et semblait attendre quelqu'un. Mais c'était comme s'il savait que rien ne se passerait.
« Je suis rentrée... ». Cette voix fit sursautait l'homme qui se précipita vers la demoiselle. Il l'élança et l'embrasse sans se rendre compte de ses gestes. Après deux ans sans elle, il comprit qu'elle occupait une place particulièrement importante. Elle lui sourit. Elle lui raconta ses péripéties avec un certain voile de mensonge mais pas totalement. Elle avait voyagé, oui. Yamiko s'était rendue chez ses proches pour leur annoncer son retour. Alors que tout allait pour le mien, elle aimait son mari et lui aussi. Un vrai cocon d'amour. Il suffit d'une seule parole pour tout faire basculer...
« Bonsoir, êtes-vous la personne des rumeurs ? » « ... » L'ombre se contenta d'acquiester.
« J'ai un vœux à formuler... Je voudrais que vous tuez ces deux personnes, en échange je vous donnerai une grosse somme d'argent et ma vie si cela vous chante. Ah oui ! Il vous faut également les raisons. C'est ma femme, elle a commencé à devenir une geisha et me trompe donc... Je n'en peux plus... En plus elle a eu recours à cet homme qui est un des maîtres du quartier des geisha... Ce n'est pas jalousie que je veux sa mort, il salit ma sœur... Je vous en prie, je vous donnerai ce que vous voudrez en échange !! » « … Votre souhait a été entendu, je prends cette argent et votre désir est mien. »L'ombre partit et l'homme également. L'ombre s'arrêta dans une ruella et n'en revenait pas... C'était son frère, Daiki, qui venait de demander son service. Elle n'aurait jamais imaginé cela... Pas lui, pour elle il était son frère innocent et rayonnant... De plus, elle avait pour principe de ne jamais refuser les demandes de ses clients quand lui était possible de les réaliser... Elle allait devoir tué sa belle-soeur et son bien-aimé... De la haine pour la femme de son frère et de la peine pour son mari. Mais un serment et un serment... Elle commença par la cible féminine. Sans aucune racune elle la tortura, elle lui jetta sa haine. Elle n'avait pas le droit de blesser ainsi son jumeau. Et la victime mourrut dans son sang et ses pleurs infames. Sans scrupule Yamiko la regarda gisant au sol. Quand elle sortit de la maison, elle vit au loin son frère rentré qui la remarqua sans savoir que c'était elle. Il se prépara à faire sa belle comédie...
C'était maintenant au tour de son amoureux... Elle entra dans sa maison, dans la chambre. Celui-ci reconnu les pas de sa belle.
« Yami-Chan ? »Quand il apercçut l'ombre, il prit peur et tenta de se défendre. Avec agilité et maîtrise, Yamiko le plaqua à terre. Elle allait lui faire connaître une mort rapide, il n'avait pas le droit de souffir.
« Attendez ! Avant de me tuer, j'ai un souhait... Prenez les biens que vous souhaitez ici ! Je ne paie pas ma survie car je sais que vous n'allez pas m'épargner... Dîtes à ma femme que je l'aime et que je suis désolée pour ce que je suis... Merci... »Yamiko avait les larmes qui glissèrent le long de ses joues, et lui répondit avec une voix tremblante
« Merci pour tout... Je suis désolée d'être ce que je suis... Au revoir et merci pour cet amour impossible... » Elle se doutait qu'il avait compris et aperçu une larme accompagnée d'un sourire.
« SLARK »
Une vie venait d'être optée, et c'était une Yamiko triste qui pleura toutes les larmes de son corps sans s'arrêter. Elle se changea et continua de pleurer jusqu'au matin ou son frère vint la trouver. C'était avec le cœur lourd et fendu qu'il regarda sa jumelle habituellement forte et incassable, pleurée et abattue. Il s'en voulut mais ne pouvait rien lui dire, il la consola du mieux qu'il pouvait. Elle n'en voulait pas à son jumeau, c'était sa faute d'avoir voulu vivre dans ce double jeu. Voilà les enfants Honda en deuil...
Malgré ce drame, Yamiko continua son rôle de faucheuse. Elle se disait que rien ne pouvait être pire que la perte de son amour. Alors elle continua son boulot avec monotonie. Son jumeau et elle-même avaient à présent 23 ans. Sakura, elle, avait 20 ans. Tout se déroulait normalement, comme d'habitude. Daiki et Yamiko vivait ensemble. Être de nouveau avec quelqu'un d'autre pour l'instant ne les effleurer pas l'esprit.
Un beau jour dans son élégant kimono marchait doucement dans les ruelles. Elle avait dans ses mains des cadeaux pour son cher Daiki et sa petite Sakura.
Or, on ne sait jamais ce qui peut se passer n'est-ce pas ? C'est aujourd'hui. Au revoir Yamiko... Une vision trouble, elle avait, du sang sous ses pieds. D'un geste furtif et brutal, elle dégaina une dague qu'elle enfonça dans le cœur de son asaillant. Il avait le sourire aux dents, elle put entendre un chuchotement
« Enfin j'ai ta peau, sale démone ». Il tomba à la renverse et mourrut directement. Quant à Yamiko, elle tomba sur ses genoux puis tout son corps. Elle avait trop été distraite par son humeur joyeuse. C'était elle qui était dans son sang et ses larmes. Les rôles avaient été échangés,
Enfin.
« Je vais pouvoir être en « paix ». Je peux me reposer sereinement. Adieu cette vie si courte mais si cruelle. Je suis bien contente de te dire... Ad..i.e..eu »Ses yeux se vidèrent de toute lueur. Elle était partie preque heureuse. Je lui fermai les paupières avec un sentiment de joie et de souffrance...
« Tu mérites un bon repos Yamiko... Sayonara »